Huawei P50 Pro : Un smartphone performant malgré l'absence de Google et de la 5G

Huawei P50 Pro : Un smartphone performant malgré l'absence de Google et de la 5G

Test du Huawei P40 5G : compact et champion de la photo, dommage qu’il ne soit pas tout public

Si le P40 de Huawei se veut le “petit” frère du P40 Pro, le smartphone n'a pourtant pas à rougir face à son aîné. Même SoC 5G, même RAM, même capteur photo principal, et même design à l'arrière. Mais alors, qu'est-ce qui différencie les deux modèles, à part la taille ? Nous avons testé l'appareil sous toutes les coutures pendant une dizaine de jours et voici nos conclusions.

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En cette période de l'année soumise au confinement, Huawei prend le risque de sortir quatre nouveaux smartphones : les P40 Lite, P40, P40 Pro et P40 Pro+. Le pari peut paraître insensé, les ventes de smartphones étant en berne, mais Huawei ne déroge pas à sa règle de lancer ses nouveaux flagship toujours à peu près à la même période de l'année, quoi qu'il advienne. D'autant qu'il lui faut occuper le terrain en attendant de trouver une solution face à l'embargo états-unien, la concurrence ayant même réussi à lui dérober une place au classement mondial des ventes de smartphones.

Le P40 testé ici est donc un smartphone haut de gamme, qui affiche un design soigné, qui possède l'un des SoC les plus puissants à l'heure actuelle et qui bénéficie de capteurs photo dorsaux à faire pâlir la concurrence, qu'elle se nomme Apple, Google ou Oppo. En revanche, tout comme le P40 Pro et le Mate 30 Pro encore avant lui, le P40 ne bénéficie d’aucun service Google. Par conséquent, tout l’environnement dont les utilisateurs Android ont l’habitude s’en trouve considérablement restreint : il n’est pas possible de télécharger une application via le Google Play Store, de consulter sa messagerie à l’aide de Gmail ou de gérer son espace domotique via Google Home.

De prime abord, c’est franchement rédhibitoire et on se dit qu’on va vite se tourner du côté d’un autre smartphone, un modèle qui aura tout ce qu’il faut. Sauf que ce n’est pas si simple : certes, les GMS (Google Mobile Services) font cruellement défaut sur le P40 au premier démarrage. Mais Huawei offre plusieurs méthodes pour contourner le problème. Alors que vaut l'appareil à l'usage ? Peut-on réellement se passer des services Google ? Et en matière de photo, le couple Huawei/Leica fait-il toujours des prouesses ? En route pour le test de l'un des best-sellers de l'année.

Fiche technique du Huawei P40

Huawei P40 Dimensions 148.9 x 71.06 x 8.50 (mm) Poids 175g Ecran 6.1" OLED

FHD+ | 2340 x 1080p | 422ppi Chipset Kirin 990 5G OS Android 10 + EMUI 10.1 RAM 8 Go Stockage 128 Go microSD Non (NM Card) Capteur principal 50MP, f/1.9 + 16MP, f/2.2 + 8MP, f/2.4 Capteur secondaire 32MP, f/2.0

Batterie 3800 mAh (SuperCharge 22,5W) 5G Oui Biométrie Scanner d’empreinte sous l'écran et reconnaissance faciale Résistance à l'eau IP53

Design

D’entrée de jeu, on remarque que le P40 se destine en priorité à celles et ceux qui n’ont que faire d’un smartphone de grande taille et qui préfèrent, par habitude et par praticité, un téléphone compact. À l’heure actuelle, il s’agit sans nul doute du plus gros challenger du Galaxy S20 de Samsung.

Sur la face avant, pas de bords incurvés comme sur le grand frère, le P40 Pro. Le smartphone est assez classique et ressemble beaucoup au P30 sorti l'an passé. Face au précédent modèle, on note cependant deux petites différences : d’une part la présence d’un double capteur à l'avant, plutôt que d’un seul. Celui-ci est désormais situé sur la partie gauche de l’écran, et non en son centre. D’autre part, les bordures haute et basse sont plus fines sur le P40. De quoi lui offrir une taille d’affichage un tout petit peu grande, sans pour autant modifier sa définition.

Première constatation, et on s’y attendait : l’appareil est nettement plus compact que le P40 Pro, même s'il en conserve la “plaque de cuisson” à l'arrière. Il ne mesure « que » 14,89 x 7,11 x 0,85 cm, contre 15,82 x 7,26 x 0,9 cm pour son grand-frère. Il est aussi plus léger puisqu’on passe de 209 grammes dans le cas du P40 Pro à 175 grammes dans celui du P40. En revanche, sur les deux appareils, on ne peut s’empêcher de remarquer la présence d’un volumineux slot destiné à accueillir les capteurs photo à l’arrière. Pourtant, le P40 n’y gagne pas en nombre de modules photo face au P30 : les deux appareils profitent de trois capteurs chacun. Alors pourquoi Huawei n’a-t-il pas opté pour un slot identique à celui de l’an passé ? Tout simplement pour « uniformiser » sa nouvelle gamme d’appareils. Le P40 Pro et, à plus forte raison le P40 Pro+, ayant besoin d’un plus large et plus épais emplacement destiné à accueillir tous les capteurs photos, le P40 écope du même design. Une coque de protection viendra résoudre le problème et permettra d’offrir à l’appareil une meilleure stabilité lorsqu’il est posé à plat sur une table (oui, nous avons beaucoup de personnes dans notre entourage qui utilisent un smartphone de cette façon au bureau ou à la maison, même si ce n’est pas franchement l’idéal il faut bien l’avouer).

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En revanche, et contrairement au P40 Pro qui est certifié IP68, le P40 est certifié IP53 : Huawei explique donc que « l'appareil a été testé dans un environnement contrôlé et certifié pour résister aux éclaboussures, à l'eau et à la poussière dans des situations spécifiques (répond aux exigences de la classification IP53 telles que décrites par la norme internationale IEC 60529). »

Écran et audio

En termes d’écran, on reste sur du 6,1″, comme pour le P30 Pro de l’an passé. La définition est toujours la même : 2340 x 1080 pixels en 422 ppi. De ce côté, rien ne change. En revanche, on note deux petites différences : d’une part les bordures noires en haut et en bas sont plus fines que sur le P30. Et d’autre part, le module du capteur photo frontal est désormais logé à gauche de l’écran, comme nous l'avons déjà évoqué plus haut. Ce même module s’enrichit au passage d’un second capteur, un module ToF 3D dédié à la reconnaissance faciale. Le résultat est un peu moins discret que pour le P30, mais cela ne nous a pas gênés outre mesure lors de nos tests.

Contrairement au P40 Pro, ici pas de fréquence de rafraîchissement à 90 Hz. Rien de réellement gênant, la technologie ne changeant pas fondamentalement les usages que l’on a d’un smartphone. Côté confort d'affichage, la luminosité a été revue et corrigée par rapport au P30 : les couleurs sont plus douces, la luminosité moins poussive. Parfait pour la consultation Web ou l'utilisation d'applications sérieuses. Ce qui ne veut pas dire que les jeux et le streaming de vidéos sont sans saveur, bien au contraire. Et si la balance colorimétrique ne vous convient pas à l'écran, il est toujours possible de la régler au mm près : via le module affichage et luminosité, Huawei propose un outil permettant de régler avec précision la chaleur ou la froideur des couleurs.

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Enfin, la partie audio est assurée par un seul haut-parleur. Si le son qu'il propage est de qualité satisfaisante pour une écoute occasionnelle, les plus mélomanes lui reprocheront son manque de basse (comme toujours), mais surtout sa résonance un peu trop “plastique”, même lorsque le volume est réglé seulement à la moitié de sa capacité. Enfin, un seul haut-parleur à l'heure où un concurrent comme Xiaomi annonce un Mi 10 Pro pourvu de deux modules, c'est un peu léger. Huawei peut et doit mieux faire dans ce domaine, c'est certain.

Performances

Côté performances, on a droit ici à un Kirin 990 5G en guise de SoC, à 8 Go en guise de RAM et 128 Go en guise d’espace de stockage. À l’instar du P40 Pro, il n’existe qu’une seule configuration. Si l’on souhaite ajouter de l’espace, il convient de se tourner du côté des NM Card, ces toutes petites cartes inventées par Huawei et qui ne sont d’ailleurs compatibles pour l’instant qu’avec les smartphones de la marque.

Comme on s’y attendait après avoir testé le P40 Pro et le Mate 30 Pro, qui disposent aussi d’un Kirin 990, on s’aperçoit que ce dernier offre de belles performances. le SoC de Huawei n'est peut-être aussi puissant qu'un Snapdragon 865, mais il en est quand même très proche. Et il ne chauffe pas beaucoup non plus, contrairement à l'Exynos 990 de Samsung par exemple, lequel a la fâcheuse tendance à vite dégager un peu trop de chaleur, surtout lors d'une prise de vue prolongée.

En matière d’autonomie, le P40 gagne une batterie de 3800 mAh, contre un module de 3650 mAh pour le P30. Huawei maîtrisant depuis plusieurs années le sujet de l’autonomie, vous pouvez faire confiance au P40 pour tenir un peu plus d’une journée et demie sans broncher. C’est ce qui ressort de nos tout premiers tests. Néanmoins, en cette période de confinement, nous n’avons pu réaliser nos tests d’autonomie habituels. Le faible recours à une connexion 4G en situation de mobilité et la non-utilisation du GPS (que nous éprouvons normalement durant une heure par jour) ne nous ont pas permis de tester comme à l’accoutumée la gestion de la batterie de ce P40. Nous ne manquerons pas de mettre à jour ce test dès que la situation sera revenue à la normale. Notez en outre que, si le P40 Pro supporte la recharge sans fil, ce n’est pas le cas du P40. Dommage, mais on ne peut pas tout avoir.

Enfin, le modem 5G du P40 lui permet de profiter en théorie d’une bien vitesse de connexion et d’une stabilité accrue. Disons bien en théorie, car nous ne sommes pas en mesure à l’heure actuelle de tester le réseau 5G, le peu de point d’accès et le confinement ne nous permettant pas d’établir de réelles de comparaison avec la 4G.

Android 10 + EMUI 10.1 = et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ?

En sortie d’usine, le P40 est pourvu d’Android 10 et de la surcouche EMUI dans sa toute nouvelle version, la 10.1. Le duo fonctionne à merveille et regorge de fonctionnalités plutôt bien vues. EMUI a fait ses preuves : par son interface tout d’abord, laquelle relooke très légèrement Android sans en modifier la moelle épinière. Par les nombreuses fonctionnalités qu’il propose ensuite, et qui permettent d’aller encore plus loin dans la gestion du smartphone.

La surcouche d'EMUI s'associe d'autant mieux à Android que, dans sa version 10.1, elle propose plusieurs fonctionnalités bien vues et utiles. On y trouve par exemple un nouvel assistant vocal Celia (activable, mais non disponible encore officiellement – voyez-le pour l'instant comme une simple préversion). On y profite également un mode permettant de caster l'écran, sans passer par Chromecast. Huawei y a également intégrer MeeTime, une alternative à Google Duo et qui vient pallier l'absence des applications Google. Enfin, Huawei a eu la bonne idée d'intégrer à EMUI 10.1 un mode écran partagé natif et intelligent. Au passage, notez que EMUI 10.1 est exclusif aux P40, P40 Pro et P40 Pro+, mais que près d'une trentaine de smartphones et tablettes vont en profiter dans le courant de l'année.

Aucun service Google, et alors ?

Si vous n’avez pas consulté notre test du P40 Pro publié récemment, voici un petit résumé de ce qui vous attend lorsque vous faites l’acquisition d’un téléphone récent signé Huawei. À cause de l’embargo imposé par les États-Unis, la marque chinoise n’a plus le droit de faire de commerce avec les principaux acteurs nord-américains de la tech. Cela signifie entre autres que Huawei n’a plus le doit d’embarquer de solutions Google dans ses appareils, à l’exception d’un système comme Android, lequel est disponible en Open Source. Les surcouches de sécurité dispensées par Google ne sont donc pas présentes sur ce téléphone. Autre inconvénient, et il est de taille : on n’y trouve aucune application Google, qu’il s’agisse du Play Store, de Chrome, de YouTube, de Maps ou encore de Gmail. Les adeptes du clavier Gboard devront se rabattre sur Swiftkey, du moins s’ils utilisent leur téléphone en tant que nouvel appareil, sans passer par une phase de migration depuis leur ancien smartphone.

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Cette dernière précision a énormément d’importance. Car c’est justement par cette phase de « migration » ou de « clonage » que Huawei fait en sorte que ses utilisateurs ne soient pas non plus totalement dépaysés. Via l’application Phone Clone, il est possible de récupérer les applications, les paramètres et les fichiers multimédias dont on disposait sur son ancien smartphone. Et il n’est pas indispensable d’avoir un appareil de marque Huawei : si vous disposez d’un Samsung, d’un Xiaomi, d’un OnePlus ou de toute autre marque, l’opération marche dans les mêmes conditions.

Le clonage permet donc de récupérer une très grosse partie des applications que vous utilisiez jusqu’à présent. Dans notre cas, cela nous a permis de retrouver 75% environ de nos apps et jeux. En revanche, prenez garde : vous ne profiterez plus d’aucune mise à jour de ces applications, à moins qu’elles ne soient référencées dans l’AppGallery.

Mais qu’est-ce que l’AppGallery ? Cette application, les possesseurs d’un smartphone Huawei ou Honor la connaissent déjà : il s’agit du store alternatif embarqué sur l’ensemble des smartphones des deux marques. Si l’AppGallery pouvait paraître jusqu’à présent comme le parent pauvre des magasins d’applications pour les Européens que nous sommes (il est beaucoup mieux achalandé dans sa version chinoise), la boutique commence s’étoffer. Certes, on est encore bien loin du Play Store en termes de quantité, mais Huawei fait tout depuis quelques mois pour convaincre les éditeurs de porter leurs applications sur l’AppGallery. On y profite donc aujourd’hui d’Instagram, de Snapchat, de Twitter, et même d’applications signées Microsoft, comme Office, Microsoft News ou Microsoft Translator. On bénéficie également de liens permettant de télécharger des applications comme Facebook ou WhatsApp lorsque celles-ci ne sont pas directement accessibles depuis l’AppGallery.

Bien évidemment, l’AppGallery vous paraîtra peu garni si vous le comparez au Play Store de Google. Nous n’avons pas réussi à nous en contenter pendant plus de 3 jours. Il nous a fallu nous tourner du côté d’Aptoide, un autre store alternatif qui propose quant à lui de retrouver une très grosse partie des applications du Play Store.

Enfin, si vous êtes réticent à l’idée d’utiliser Aptoide, il est aussi possible de faire appel au store d’Amazon. On a tendance à l’oublier, mais ce store sécurisé propose lui aussi des milliers d’applications et de jeux populaires, parmi lesquels on trouve Hearthstone, Minecraft, Twitch, Plex, Facebook, Prime Video (évidemment), etc. En revanche, les applications ne sont pas toujours présentes dans leur version la plus récente.

Un ténor de la photo

Comme évoqué précédemment, le P40 profite de trois capteurs à l’arrière et de deux à l’avant. Commençons par l’avant tout d’abord. On y trouve un module de 32 MP (ouverture f/2.0) et un capteur ToF 3D. À l’arrière, on profite d’un capteur principal de 50 MP (ouverture f/1.9), tandis que le capteur ultra-grand-angle est de 16 MP (ouverture f/2.2). Enfin, on dispose d’un zoom optique x3 de 8 MP (ouverture f/2.4). Comme pour tous les flagship Huawei, les capteurs du P40 ont été travaillés en partenariat avec Leica.

Le capteur arrière principal est un véritable petit bijou technologique. Alors que le P30 offrait déjà un rendu et un piqué d’image remarquables, Huawei et Leica ont trouvé le moyen d’améliorer encore et encore la prise de vue. Tout comme son prédécesseur, la matrice du capteur principal n'exploite pas le classique RGB, mais se base sur du RYYB. Pour faire simple (en réalité c'est un peu plus compliqué que cela), lors de la prise de vue, le capteur fait fi du vert pour se concentrer sur le jaune.

Face au P30, le P40 voit ses clichés améliorés, notamment en termes de couleurs et de contraste. Les photos respectent davantage les couleurs ambiantes et les noirs sont légèrement plus prononcés. Si On y perd très légèrement en niveau de détails dans les zones les plus sombres sombres, on y gagne en qualité générale sur un cliché.

Le zoom optique x3 fait également des merveilles, comme le démontrent les photos ci-dessous. L'image et les couleurs sont hyper détaillées, on ne fait pas les frais d'un quelconque flou ou de zones trop pixelisées. L'image est parfaitement stabilisée, les couleurs sont vives et parfaitement restituées, sans être baveuses ni trop forcées. Bref, là encore, le P40 est à la hauteur de toutes les espérances.

L'appareil profite également d'un mode hybride x10 et peut monter jusqu'en x30 en numérique. En x10, le smartphone délivre là encore de très belles prises de vue. Si on y perd en piqué par rapport au x3 (et c'est tout à fait normal), les clichés restent parfaitement exploitables pour une utilisation sur le Web, par exemple. En revanche, en x30, les photos deviennent difficilement réutilisables, même si les sujets restent malgré tout visibles, comme sur l'exemple ci-dessous.

À noter que, et cela vous sera bien utile si vous adorez vous servir du zoom, tout comme son grand frère le P40 Pro, le P40 bénéficie d’une nouvelle fonctionnalité pour la prise de vue : un niveau horizontal. Grâce à lui, dites adieu aux photos prises de travers.

En faible luminosité, l'appareil fait, encore une fois, des prouesses. Huawei a trouvé, une fois de plus, le moyen d'améliorer la luminosité des sujets et des décors que l'on est amené à prendre en photo la nuit ou à la tombée de la nuit. Nous avons comparé les clichés obtenus entre un P30 et un P40 avons constaté quelques petites différences au niveau de la restitution des couleurs (meilleure dans le cas du P40), ainsi que dans la gestion des reflets et des halos lumineux. Même l'obscurité totale ne lui fait pas peur, c'est dire. Et, comme pour le P40, le mode Cliché nocturne n'est pas toujours utile. Un cliché pris en mode photo classique suffit la plupart du temps.

Notez au passage que le P40 permet de filmer en 4K (2160p) à 60 fps, ou en Full HD (1080p) à 30 ou 60 fps. Le stabilisateur fait convenablement son travail, et lors d'un traveling à main levée (sans steadicam), l'image n'est quasiment pas saccadée.

Conclusion

Si le P40 est officiellement disponible au prix de 799 euros, Huawei propose une réduction pendant la période de lancement de 150 euros. Si vous décidez de l’acquérir avant le 20 avril prochain, l’appareil ne vous reviendra donc qu’à 649 euros. En outre, toujours jusqu’au 20 avril, Huawei offre une montre connectée Watch GT 2 pour tout achat de P40 ou de P40 Pro. De quoi réduire considérablement la facture si vous décidez de ne pas garder la montre et souhaitez la revendre dans la foulée. Vous pouvez donc retirer encore 150 euros environ et vous obtenez donc un flagship à seulement 500 euros. Une excellente affaire, à condition bien évidemment d’accepter de vous passer des services Google et de tout faire à l’aide de l’AppGallery (ah ?) ou d’Aptoide (c’est déjà mieux !).

Huawei sous embargo : les principales dates de la controverse

Mise à jour du 13/04/2021 - Avec l'embargo américain et la crise de la Covid-19, les revenus de Huawei en 2020 ont baissé partout dans le monde… sauf en Chine comme l'indique la marque dans son rapport annuel. Dans son pays natal, les revenus ont atteint 585 milliards de yuans (89,33 milliards de dollars) en 2020, ce qui représente une augmentation de 15,4% par rapport à 2019. Nous continuerons à mettre à jour ce guide en fonction de l'actualité autour de Huawei.

Huawei est l'un des plus grands mystères de l'industrie des télécoms à l'heure actuelle. Le fournisseur mondial d’équipements de télécommunications, qui était le deuxième plus gros vendeur de smartphones sur Q2 2020, puis sur Q3 2020, a chuté à la cinquième place lors du Q4 2020. Ses ventes ont baissé de 24,1% en 2020 par rapport à 2019 sur ce même trimestre d'après Gartner. Selon le cabinet, Huawei arrive néanmoins à terminer l'année en étant le troisième plus gros vendeur de smartphones.

Huawei a également publié son rapport annuel de 2020. Dans celui-ci, on apprend que les revenus de la marque ont augmenté de 15,4% en Chine entre 2020 et 2019 pour atteindre les 585 milliards de yuans (soit 89,33 milliards de dollars). En Europe, dans le Moyen-Orient, l'Afrique (EMEA), l'Asie-Pacifique et les USA, les revenus ont baissé de 8,7% à près de 25 % comme le précise nos confrères de ZDNet.

Une situation toujours délicate

Le géant chinois est un paria dans plusieurs pays au premier rang desquels les États-Unis alors que l'ancien président Donald Trump vient d'être remplacé par Joe Biden. Fin janvier 2019, le ministère américain de la Justice a levé les scellés sur 23 chefs d'accusation pour vol de propriété intellectuelle, obstruction à la Justice et fraude liées à son prétendu contournement des sanctions américaines contre l'Iran.

Mais le cœur du problème avec Huawei se situe sur sa proximité présumée avec le gouvernement chinois et les craintes que son équipement pourrait être utilisé pour espionner d'autres pays et entreprises. C'est la raison pour laquelle les États-Unis ont interdit aux entreprises d'utiliser les équipements réseau Huawei dès 2012 et ajouté la société à sa Entity List en mai 2019 suite à un décret de Donald Trump. Ce dernier a été prolongé jusqu'en 2021.

Au cours des derniers mois, un certain nombre de pays ont emboîté le pas de Washington et ont interdit à leur tour l'utilisation de ses équipements télécoms. En juillet 2020, le Royaume-Uni a exclu Huawei de son réseau 5G : l'équipement de la société doit être retiré d'ici 2027. C'est aussi la raison pour laquelle ses smartphones sont pratiquement invisibles aux États-Unis malgré leur présence massive dans le monde entier. La firme chinoise multiplie en effet les sorties de nouveaux terminaux à l'international (Huawei P40, P40 Pro et P40 Pro+ et Huawei Mate 40 Pro).

Chronologie de la controverse

De son coté, Huawei, nie depuis longtemps tout acte répréhensible et continue de clamer son innocence face aux récentes accusations. Pour s’y retrouver dans cette affaire aux multiples ramifications, voici une synthèse chronologique avec les dates clés à retenir :

9 janvier 2018 : au Consumer Electronics Show, Richard Yu, PDG de Huawei, annonce la perte du partenariat avec AT&T.

13 février 2018 : le directeur du FBI Chris Wray met en garde contre l'achat de téléphones Huawei et ZTE.

22 mars 2018 : Huawei perd Best Buy en tant que distributeur commercial.

2 mai 2018 : le Pentagone interdit la vente de téléphones Huawei et ZTE sur les bases militaires américaines.

6 juin 2018 : un rapport révèle que Facebook a donné à Huawei un accès spécial aux données des utilisateurs.

Le 7 juin 2018 : le Congrès interpelle Google sur ses liens avec Huawei.

11 juillet 2018 : l'Australie dit qu'elle va interdire à Huawei le déploiement de la 5G en raison de problèmes de sécurité.

19 juillet 2018 : Huawei franchit le cap des 100 millions de livraisons de smartphones depuis le début de l'année.

1er août 2018 : Huawei détrône Apple et devient le numéro 2 mondial du marché des smartphones.

3 août 2018 : Huawei anticipe 200 millions de livraisons de smartphone et vise la place de numéro un mondial.

5 septembre 2018 : lors d'une audition du Sénat sur Facebook et Twitter, Huawei et ZTE sont mis en cause.

7 septembre 2018 : Huawei se fait démasquer pour avoir triché sur des bancs d’essai.

18 octobre 2018 : Huawei se confronte avec la startup américaine CNEX Labs pour vol de technologie.

5 décembre 2018 : l’opérateur britannique BT affirme qu'il retirera les équipements Huawei du réseau 4G d'ici 2021 et ne les utilisera pas pour son futur réseau 5G.

6 décembre 2018 : la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, est arrêté au Canada à la demande des États-Unis.

7 décembre 2018 : Reuters rapporte que le Japon cessera d'acheter de l'équipement Huawei, ZTE.

12 décembre 2018 : un tribunal canadien accorde la libération de Meng Wanzhou moyennant une caution de 10 millions de dollars.

24 décembre 2018 : Huawei dépasse les 200 millions de smartphones vendus.

3 janvier 2019 : un rapport suggère que le Président Trump pourrait utiliser un décret exécutif pour interdire les achats d’équipements Huawei et ZTE.

4 janvier 2019 : les sénateurs présentent un projet de loi bipartite pour répondre aux préoccupations concernant les entreprises technologiques chinoises.

8 janv. 2019 : Huawei se bat pour rester aux États-Unis en présentant des ordinateurs portables et des tablettes au CES.

11 janvier 2019 : en Pologne, un employé de Huawei est arrêté pour espionnage présumé.

14 janvier 2019 : Huawei licencie l'employé arrêté.

18 janvier 2019 : la Chine affirme que l’interdiction canadienne de la technologie 5G de Huawei déclenchera des « répercussions ».

23 janvier 2019 : la directrice financière de Huawei pourrait faire l'objet d'une extradition officielle vers les États-Unis.

24 janvier 2019 : Huawei aurait dit qu'il compte détrôner Samsung de sa place de numéro un mondial d'ici 2020.

25 janvier 2019 : les collèges américains auraient abandonné l'équipement Huawei pour apaiser l'administration Trump. En outre, Huawei dit qu'il va révéler un téléphone à écran pliable avec 5G en février.

29 janvier 2019 : les États-Unis révèlent 23 chefs d'accusation contre Huawei pour vol et fraude présumés de secrets commerciaux.

30 janvier 2019 : Qualcomm conclut un accord de licence provisoire avec Huawei.

1er février 2019 : Huawei dévoile une photo teaser de son smartphone à écran pliable qu'il dévoilera au MWC 2019.

4 février 2019 : on apprend que le FBI a fait une descente dans un labo de Huawei ainsi que sur son stand au CES. En outre, deux employés de l'entreprise ont été expulsés du Danemark par l’inspection du travail.

6 février 2019 : le Département d'État américain décourage les pays européens d'utiliser les équipements Huawei dans leurs déploiements 5G.

17 février 2019 : pour le Royaume-Uni, l'utilisation de la technologie Huawei pour la 5G serait un risque gérable.

20 février 2019 : le PDG de Huawei dénonce la pression des États-Unis à la BBC

22 février 2019 : Donald Trump estime pour la première fois qu'un accord pourrait être conclu dans le cadre des négociations commerciales entre le Chine et les USA.

: Donald Trump estime pour la première fois qu'un accord pourrait être conclu dans le cadre des négociations commerciales entre le Chine et les USA. 7 mars 2019 : Huawei se prépare à porter plainte contre la loi "National Defense Authorization Act" mise ne place par l'administration Trump afin d'empêcher Huawei de se développer sur son territoire.

12 mars 2019 : les États-Unis font pression sur les pays européens pour qu'ils n'utilisent pas la technologie 5G de Huawei. Les USA envisagent de moins collaborer en matière de renseignement pour limiter le risque d'espionnage.

27 mars 2019 : la Commission européenne décide de ne pas bloquer Huawei du marché de la 5G, mais développe un plan d'action pour sécuriser les réseaux de téléphonie mobile.

: la Commission européenne décide de ne pas bloquer Huawei du marché de la 5G, mais développe un plan d'action pour sécuriser les réseaux de téléphonie mobile. 1 avril 2019 : Huawei annonce un chiffre d'affaires de 105 milliards de dollars.

24 avril 2019 : le Royaume-Uni s'aligne sur la Commission européenne et autorise Huawei à proposer des équipements 5G aux opérateurs.

: le Royaume-Uni s'aligne sur la Commission européenne et autorise Huawei à proposer des équipements 5G aux opérateurs. 10 mai 2019 : augmentation des droits de douane sur environ 200 milliards de dollars de produits chinois.

13 mai 2019 : le gouvernement chinois réplique et annonce une augmentation des tarifs douaniers sur 60 milliards de produits américains.

15 mai 2019 : le Président Trump signe un décret qui interdit aux entreprises américaines de s'équiper auprès de fournisseurs étrangers jugés à risque, comme Huawei.

: le Président Trump signe un décret qui interdit aux entreprises américaines de s'équiper auprès de fournisseurs étrangers jugés à risque, comme Huawei. 20 mai 2019 : plusieurs entreprises cessent de collaborer avec Huawei, dont le géant Google.

: plusieurs entreprises cessent de collaborer avec Huawei, dont le géant Google. 21 mai 2019 : le Département du Commerce américain annonce avoir créé une licence temporaire de trois mois afin de permettre aux entreprises du secteur impactées par le décret de Trump de s'organiser.

: le Département du Commerce américain annonce avoir créé une licence temporaire de trois mois afin de permettre aux entreprises du secteur impactées par le décret de Trump de s'organiser. 17 juin 2019 : les ventes de Huawei sont en baisse de 40% selon Ren Zhengfei, le fondateur de Huawei.

29 juin 2019 : en marge du G20, Trump ouvre la voie à un allègement des sanctions.

1 juillet 2019 : Donald Trump autorisera la vente d'équipements qui ne comportent pas de risque pour la sécurité.

: Donald Trump autorisera la vente d'équipements qui ne comportent pas de risque pour la sécurité. 15 juillet 2019 : Huawei envisage de lancer un OS alternatif. La marque Harmony est déposée auprès de l'Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO).

13 août 2019 : Donald Trump s'oppose de nouveau à la levée des interdictions.

: Donald Trump s'oppose de nouveau à la levée des interdictions. 19 août 2019 : l'administration américaine met en place une nouvelle licence de 90 jours.

29 août 2019 : Google confirme que le prochain haut de gamme de Huawei ne pourra pas utiliser ses applications et services en raison des restrictions imposées par l’administration Trump.

19 septembre 2019 : Huawei prépare l'arrivée de ses nouveaux smartphones haut de gamme, les Mate 30 et Mate 30 Pro.

16 octobre 2019 : Huawei aurait installé 400 000 antennes 5G dans le monde.

19 novembre 2019 : un énième sursis de 90 jours à Huawei.

: un énième sursis de 90 jours à Huawei. 4 décembre 2019 : Huawei dépose une nouvelle plainte qui vise cette fois-ci la FCC (Commission fédérale des communications).

Huawei P50 Pro : Un smartphone performant malgré l'absence de Google et de la 5G

Technologie : Le P50 Pro s'impose comme un smartphone superbement conçu avec un excellent système de caméra, même si l'absence des services de Google et d'une prise en charge de la 5G devrait en rebuter plus d'un.

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Huawei vient de lancer son smartphone phare, le P50 Pro, en dehors de la Chine (mais pas aux Etats-Unis). Si l'appareil s'impose comme un vrai bijou technologique, l'absence des services mobiles de Google et de la 5G réduit considérablement son attrait. Au-delà des problèmes récurrents de la firme de Shenzhen, toujours pointée du doigt par Washington pour sa proximité avec Pékin, son dernier flagship vaut tout de même le coup d’œil.

Huawei est en effet connu pour son excellent design industriel et sa qualité de fabrication exemplaire, dans le cadre du paradigme des smartphones à dalle de verre. Parmi les points forts du P50 Pro figure son système de caméras en forme de cartouche à l'arrière, sur le côté gauche, à l'intérieur de laquelle se trouvent deux grands boîtiers d'objectifs circulaires : celui du haut contient des caméras grand-angle, ultra grand-angle et monochrome, tandis que celui du bas abrite un téléobjectif périscope. Huawei appelle cette configuration à deux anneaux le système de caméra Dual Matrix (matrice de la caméra principale + matrice du super-zoom).

Le combiné lui-même est doté d'un écran OLED de 6,6 pouces dont les bords s'incurvent dans le cadre métallique. L'appareil mesure 72,8 mm de large, 158,8 mm de profondeur et 8,5 mm d'épaisseur (2,87 po x 6,25 po x 0,33 po), avec des bords étroits et une caméra frontale placée dans un trou central, ce qui donne un rapport écran-corps de 91,5 %. La couleur du dos en verre de notre appareil était Cocoa Gold ; l'alternative est Golden Black. Le P50 Pro pèse 195 g, et même avec l'étui transparent fourni, il s'avère confortable à tenir et à utiliser d'une seule main. Comme la plupart des téléphones phares de nos jours, ce téléphone est certifié IP68 pour la résistance à la poussière et à l'eau.

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Des caractéristiques canon

Le P50 Pro est alimenté par le chipset Snapdragon 888 de Qualcomm. Bien que cette plateforme mobile prenne normalement en charge la 5G, elle n'est pas implémentée sur ce combiné. Il en va de même pour les versions du P50 Pro basées sur le propre chipset Kirin 9000 de Huawei, disponibles en Chine. La conséquence des sanctions américaines, qui empêchent Huawei d'acheter ou de fabriquer des chipsets avec des modems 5G. Si vous achetez ce téléphone, vous devrez vous contenter d'une connexion 4G LTE ou utiliser le Wi-Fi 6. Pour autant, Huawei exécute le EMUI 12, basé sur Android, plutôt que le HarmonyOS 2.0 de Huawei, bien que certains éléments fonctionnels de ce dernier soient présents.

En fait, la distinction est quelque peu académique puisque, à y regarder de près, HarmonyOS a été révélé comme étant « essentiellement un fork Android ». Sur le P50 Pro, l'application Geekbench 5 identifie le système d'exploitation simplement comme "Android 11". L'écran OLED de 6,6 pouces a une définition de 1228 x 2700 pixels (20:9, 450 ppi), un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz, un taux d'échantillonnage tactile de 300 Hz, et prend en charge la couleur 10 bits (1,07 milliard de couleurs). Comme on peut s'y attendre, l'écran est lumineux, éclatant et net.

Vous pouvez régler la définition de l'écran sur Smart (ajustement dynamique), High (1228 x 2700) ou Low (921 x 2025). Le taux de rafraîchissement peut également être réglé sur Dynamic, High (120 Hz) et Standard (60 Hz). Si vous avez besoin d'économiser de la batterie, ces paramètres, ainsi que la luminosité de l'écran, sont la solution. Les autres réglages de l'écran comprennent le mode sombre, le confort des yeux (réduction de la lumière bleue et du scintillement) et la température des couleurs (normale ou vive). Le combiné peut être déverrouillé à l'aide de la biométrie – lecteur d'empreintes digitales à l'écran, reconnaissance faciale – ou en saisissant un code PIN.

Le haut de l'appareil est doté de deux micros, d'une grille de haut-parleur et d'un capteur infrarouge, tandis que le bas abrite le plateau SIM (double Nano), un micro, un port USB-C et une grille de haut-parleur. Le côté gauche est nu, tandis que le côté droit porte le bouton d'alimentation à accent rouge et une bascule de volume. Comme indiqué, vous pouvez utiliser le deuxième emplacement SIM pour une carte de stockage Huawei NM si nécessaire. L'appareil ne dispose pas de prise casque de 3,5 mm.

Une expérience utilisateur de qualité supérieure

EMUI 12 propose une interface utilisateur propre, avec plusieurs améliorations pour ceux qui achètent dans l'écosystème des appareils Huawei. Cette interface se base sur un nouveau panneau de contrôle, accessible en glissant vers le bas à partir du coin supérieur droit de l'écran, qui inclut tous les appareils Huawei « de confiance » qui sont signés dans votre ID Huawei. Tant que le Wi-Fi et le Bluetooth sont activés, vous pouvez vous connecter à ces appareils en appuyant sur les icônes de l'onglet Device+. Vous pouvez activer cette fonction, qui peut soit refléter l'écran du téléphone, soit simuler une expérience de bureau, soit via les paramètres, soit simplement en tapant le téléphone sur l'icône sans fil sur la base du moniteur.

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L'éléphant dans la pièce, avec les récents téléphones Huawei comme le P40 Pro, le P40 Pro+ et le Mate 40 Pro – en dehors de la Chine, du moins – est bien l'absence de Google Mobile Services (GMS), qui exclut le Play Store et toutes les applications natives, de Google ou de tiers, qui utilisent des intégrations GMS. L'alternative de Huawei à GMS et au Play Store est Huawei Mobile Services (HMS) et AppGallery. Ces services sont complétés par des remplacements Google préinstallés, tels que Petal Maps, et la recherche d'applications dans Petal Search, qui vous dirige vers des APK provenant directement des fournisseurs ou d'autres sources telles que APKPure. Vous pouvez également transférer les apps et les données d'un ancien téléphone en utilisant Phone Clone, bien que certaines apps puissent ne pas fonctionner ou ne pas recevoir de mises à jour dans leur nouvel emplacement.

Huawei a mis beaucoup d'efforts dans HMS et AppGallery depuis l'interdiction technologique américaine. En décembre 2021, elle revendiquait 43,5 millions d'utilisateurs actifs en Europe (en hausse de 35 % par rapport à l'année précédente), et 5,1 millions de développeurs enregistrés dans le monde entier. Il n'en reste pas moins que le processus d'assemblage d'une collection d'applications clés implique plus de tracas, et – comme le dit la chanson – « vous ne pouvez pas toujours obtenir ce que vous voulez » (You can't always get what you want, NDLR). Je n'ai pas pu trouver l'application de ma banque, par exemple, et l'alternative – l'accès via un navigateur web – n'est pas très conviviale, même sur un écran de 6,6 pouces. Si vous accumulez trop d'exemples similaires dans votre liste d'applications indispensables, vous aurez tôt fait de regarder ailleurs. Cela dit, l'expérience Huawei conviendra sans doute à certains.

Des objectifs puissants et variés

Le système distinctif de caméra arrière à double matrice du P50 Pro, avec deux grands anneaux abritant les lentilles et les capteurs, comprend quatre caméras : 50 MP f/1.8 grand angle avec OIS ; 13 MP f/2.2 ultra grand-angle ; 64 MP f/3.5 téléobjectif périscopique avec OIS et zoom optique 3,5x ; et 40 MP f/1.6 monochrome. Ce dernier est une nouveauté par rapport à la série P40, qui utilisait un capteur ToF (Time of Flight) plutôt qu'un mono-capteur pour faciliter l'estimation de la profondeur pour l'effet bokeh. Le mono-capteur fonctionne également avec l'appareil photo principal pour ajouter des détails et réduire le bruit dans des conditions de faible luminosité. L'appareil dispose aussi d'une caméra selfie grand-angle de 13 MP f/2.4 dans un trou central en haut de l'écran.

Avec le P50 Pro, Huawei apporte une nouvelle technologie, XD Optics, et une amélioration par rapport à la série P40 sous la forme de XD Fusion Pro. Huawei XD Optics applique le traitement de l'image pour rectifier les erreurs optiques, en augmentant de 25 % le signal de l'image qui est transmis aux algorithmes de photographie numérique, selon Huawei. Le moteur d'image du XD Fusion Pro comprend un nouveau système de filtres super colorés, un moteur d'image True Chroma et la technologie Super HDR, ce qui permet d'améliorer les détails, les couleurs et la gamme dynamique dans tous les domaines.

Les capacités du système de caméra P50 Pro comprennent un zoom jusqu'à 100x avec une stabilisation d'image améliorée, des prises de vue macro jusqu'à une distance de 2,5 cm, une capture vidéo 4K avec les caméras avant et arrière, et un enregistrement vidéo Dual View avec les caméras avant et arrière en même temps.

Destin funeste à prévoir ?

Les performances du P50 Pro sont comparables à celles d'autres téléphones phares équipés de la puce Snapdragon 888 de Qualcomm, comme le Galaxy S21+ 5G de 6,7 pouces de Samsung. Le benchmark PCMark for Android Work 3.0 évalue les terminaux sur une série d'activités quotidiennes : navigation web, montage vidéo, écriture, retouche photo et manipulation de données. Les deux appareils ont de bonnes performances dans l'ensemble, mais le Samsung Galaxy S21+ 5G arrive en tête, avec des performances de navigation Web 1,9 fois supérieures à celles du Huawei P50 Pro.

Le P50 Pro dispose d'une batterie de 4 360 mAh, ce qui est une avancée par rapport au P40 Pro/+ (4 200 mAh), mais moins que les capacités de 5 000 mAh vues sur certains téléphones phares récents. Nous avons testé l'autonomie de la batterie à l'aide du benchmark PCMark for Android Work 3.0, qui draine la batterie de 100 % à 20 % tout en exécutant le test Work 3.0 en continu. Le Huawei P50 Pro a tenu 11 heures et 38 minutes, tandis que le Samsung Galaxy S21+ 5G a réussi à tirer 12 heures et 15 minutes de sa batterie de 4 800 mAh. Le Huawei P50 Pro supporte la charge filaire de 66 W et la charge sans fil de 50 W, bien que vous ayez besoin du chargeur SuperCharge 66 W et du câble USB-C de Huawei (fournis) et d'un support de charge sans fil SuperCharge 50 W (à acheter séparément) pour atteindre ces puissances.

Résultats des courses : malgré un smartphone excellent sur le plan technique, celui-ci devrait avoir du mal à trouver son public du fait de l'absence des services mobiles Google et de la prise en charge de la 5G. De quoi l'empêcher de jouer dans la même catégorie que ses concurrents... et d'avoir une chance de revenir prochainement dans le podium des fabricants de smartphones les plus populaires (et rentables) au monde.

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