Pourquoi avez-vous peur d'acheter un smartphone chinois ?
Les meilleurs smartphones à moins de 250 euros (2019)
En 2019, les segments milieu de gamme ont à l’évidence été les plus dynamiques. Nouveaux châssis, nouveaux matériaux et nouvelles technologies sont cette année proposés à des prix très compétitifs. Ce sont naturellement les marques chinoises qui tirent leur épingle du jeu.
Outre le signe ostentatoire et la satisfaction personnelle, posséder un smartphone à plus de 500 euros présente deux intérêts majeurs. Le premier concerne les joueurs : les meilleures plates-formes se trouvent justement sur ce segment. Les « hardcore gamers » auront donc tout intérêt à opter pour ce type de plate-forme puisque les jeux sont, par nature, les applications les plus exigeantes techniquement.
Le second intérêt à acheter un smartphone à plus de 500 euros concerne tous les usagers. Il s’agit de la maintenance technique des téléphones. La très grande majorité des constructeurs investiront davantage de temps (et d’argent) dans les produits dits « flagship » que sur les segments où les marges sont plus faibles. Si cela peut paraître choquant, c’est avant tout une question d’équilibre économique.
Si vous aimez donc changer tous les deux ans de smartphones et que vous ne jouez pas, les segments de prix compris entre 200 et 400 euros répondront à toutes vos exigences. Et ils y répondront de mieux en mieux avec le temps puisque les technologies aujourd’hui réservées au haut de gamme apparaîtront rapidement sur le milieu de gamme. Cette sélection en est la preuve : il y a un an, qui aurait pu penser qu’un smartphone avec écran sans trou ni encoche serait proposé à moins de 300 euros ?
Vous en trouverez pourtant deux dans cette sélection. Et ce ne sont pas leurs seuls atouts. Plates-formes dynamiques. Design élégant avec verre minéral et aluminium. Multiples capteurs photo à l’arrière et grande définition pour les webcams (pour sublimer votre plus beau profil). Équipement complet. Dans cette sélection, vous trouverez donc cinq modèles sortis en 2019, qui fonctionnent tous sous Android 9.0 Pie et dont les mises à jour version Android 10 sont presque garanties. Vous tirerez ainsi le meilleur de votre investissement.
Xiaomi Redmi Note 8 Pro
« Excellent rapport qualité-prix »
Le Redmi Note Pro est la version améliorée du Redmi Note 8T, référence de la phablette à moins de 200 euros. Pour une cinquantaine d’euros supplémentaires environ, le Redmi Note 8 Pro offre de nombreuses améliorations, au niveau de l’écran, du chipset, de l’équipement photo (avant et arrière) ou encore de la batterie. Si ce n’est pas mieux, c’est aussi bien !
Le Redmi Note 8 Pro est équipé d’un écran de 6,53 pouces Full HD+ compatible HDR. La résolution atteint 393 pixels par pouce. Le chipset est un Helio G90T de MediaTek, un chipset octo-core cadencé à 2 GHz. Il est accompagné de 6 Go de RAM et de 64 Go de stockage extensible. Il est équipé d’un quadruple capteur photo 64+8+2+2, le composant principal étant un Samsung ISOCELL Bright GW1. La webcam est un modèle 20 mégapixels. Et la batterie offre une capacité de 4500 mAh.
Honor 9X
« Un très grand écran »
Le Honor 9X est l’un de ses smartphones des catalogues Honor et Huawei qui auraient pu ne jamais apparaître en France. Mais les mésaventures de la firme chinoise en 2019 l’amènent à reconsidérer la commercialisation de certains modèles. Ainsi est arrivé en France ce Honor 9X qui ne correspond pas au Honor 9X chinois, mais à son cousin, l’Enjoy 10 Plus de Huawei.
Cette étonnante histoire ne doit pas occulter les atouts de ce smartphone. Il est équipé d’une très grande dalle tactile Full HD+ de 6,59 pouces, d’un Kirin 710F cadencé à 2,2 GHz, de 4 Go de RAM, de 128 Go de stockage extensible, d’une batterie de 4000 mAh avec chargement rapide 10 watts et d’un triple capteur photo 48+8+2 mégapixels. Petite surprise au niveau de la webcam, cachée dans un tiroir motorisé. Elle affiche une définition de 16 mégapixels.
Xiaomi Mi A3
« Pour les amateurs d’Android pur »
La gamme Mi A de Xiaomi est composée de terminaux à l’excellent rapport qualité-prix, comme les Redmi Note par exemple, mais dont la particularité est de faire partie du programme Android One et donc de fonctionner avec une version pure d’Android et non MIUI (la ROM customisée de Xiaomi). Ainsi, pas de surcouche. Pas d’applications inutiles. Et des mises à jour prises en charge par Google. Le Mi A3 est donc un modèle du programme Android One. Mais ce n’est pas son seul atout.
Son écran est Super AMOLED et intègre un lecteur d’empreinte digitale (c’est le seul dans ce cas-là dans cette sélection). Son chipset est le Snapdragon 665 de Qualcomm, accompagné de 4 Go de RAM et 64 Go de stockage. Côté photo, il propose un triple capteur photo 48+8+2 mégapixels, tandis que sa webcam est un modèle 32 mégapixels. Sa batterie offre une capacité de 4030 mAh avec chargement rapide. Enfin, sa coque est en verre minéral et en polycarbonate.
Huawei P Smart Z
« Le cousin germain du Honor 9X »
Les smartphones des marques Huawei et Honor se ressemblent beaucoup. Et c’est logique : elles font partie du même groupe. Le P Smart Z est donc un proche voisin du Honor 9X. Lancé initialement au-dessus de la barre des 250 euros, il profite d’une réduction tarifaire le ramenant au prix de son cousin.
Vis-à-vis du Honor 9X, le P Smart Z est équipé du même écran Full HD+ de 6,59 pouces, de son Kirin 710F, de 4 Go de RAM, de la même batterie de 4000 mAh et de la même webcam de 16 mégapixels, cachée dans un tiroir motorisé.
En revanche, il y a quelques différences. Le P Smart Z profite d’un double capteur photo 16+2 mégapixels. Sa batterie n’est pas compatible charge rapide. Son volume de stockage atteint 64 Go. Il est équipé d’un capteur NFC et d’une connexion Bluetooth 5.0. Et son port microSDXC accepte les cartes mémoire jusqu’à 1 To (contre 512 Go).
Samsung Galaxy A40
« Compact et équilibré »
Chaque année, la taille moyenne de l’écran d’un smartphone augmente. En 2019, la très grande majorité des nouveaux téléphones intègrent des dalles de plus de 6 pouces. Réduction des bordures et élimination des encoches ou des trous ont aidé à passer un cap où l’écran monopolise 85 % de la surface avant d’un smartphone. Il est donc relativement difficile de trouver un téléphone qualitatif (au niveau technique et design) dont la taille est inférieure à 6 pouces, qui conserve néanmoins.
Le Galaxy A40 de Samsung répond à ce besoin, même si son écran mesure tout de même 5,9 pouces. Cette dalle est Super AMOLED et Full HD+, offrant la meilleure définition de cette sélection : 437 pouces. Sa plate-forme est très équilibrée, même si elle n’est pas la plus puissante : Exynos 7904 cadencé à 1,77 GHz, 4 Go de RAM, 64 Go de stockage avec extension, batterie 3100 mAh, webcam 25 mégapixels et double capteur photo 16+5 mégapixels. Et un lecteur d’empreinte est présent dans son dos.
Acheter un smartphone chinois : nos conseils pour faire le meilleur choix
Les smartphones venus de Chine proposent souvent d’excellents rapports qualité-prix. Mais avant l’achat, il est essentiel de prendre de nombreux paramètres en compte. Voici les conseils de pour éviter de se tromper.
Si Samsung, Apple, LG ou HTC occupent les panneaux d’affichage de nos villes, d’autres marques comme Xiaomi, Oppo, Umi ou Nubia vendent des millions d’appareils hors de nos frontières. Leur cible se situe principalement en Chine, en Inde, au Brésil ou au Maghreb. Des régions où le salaire moyen est sensiblement inférieur au nôtre et où le rapport qualité-prix est parfois plus important que l’image de marque. Mais de nombreux français désirent aussi profiter de ces bons smartphones vendus à un prix abordable – et ils ont bien raison. Voici les trois grandes questions à vous poser avant de passer à la caisse.
1. Qui est le vendeur?
Sur Internet, il n’est pas difficile de se procurer des biens distribués dans d’autres pays que le sien. C’est également valable pour les smartphones destinés à des marchés étrangers, en vente sur les sites d’importateurs. Il est souvent difficile de faire le tri parmi les centaines de pages qui affichent des tarifs alléchants. L’un des moyens de savoir à qui l’on a affaire est de se rendre sur les forums spécialisés. Sur celui de Dealabs, vous trouverez une liste – et de nombreux échanges – qui pourront vous êtres très utiles.
Chez nous travaillons avec deux importateurs: Gearbest et Chinadroid. Deux sites qui travaillent sur ce marché depuis quelques années et qui proposent un large éventail de smartphones chinois. Dans les deux cas, toutes les informations pertinentes sont clairement précisées, avec un système de foire aux questions. Si nous ne voulons pas vous décourager d’aller voir la concurrence, nous ne pouvons que vous recommander ces deux acteurs.
2. Le smartphone va-t-il fonctionner?
Sur un site de vente en ligne, la clarté des informations sur le produit est essentielle. C’est encore plus le cas concernant les smartphones. Pour fonctionner correctement, ces derniers utilisent des fréquences 2G, 3G et 4G. Or les fréquences utilisées en Chine sont différentes de celles de nos opérateurs. Il est donc impératif de vérifier la compatibilité des appareils.
Les fréquences
En 2G (GSM), les bandes 900 et 1800 MHz sont indispensables pour passer des appels. En 3G (WCDMA), les bandes utilisées sont les 900 et 2100 MHz. Mais le plus important – et le plus compliqué – est de vérifier la compatibilité avec nos bandes 4G (FDD-LTE).
En France, les fréquences utilisées sont les suivantes:
700 MHz (ou B28) : elles commencent à peine à être déployées par Free. Actuellement, leur impact est peu significatif.
: elles commencent à peine à être déployées par Free. Actuellement, leur impact est peu significatif. 800 MHz (ou B20) : ce sont celles qui manquent le plus souvent sur les appareils chinois. Elles sont pourtant très utilisées par les les opérateurs, excepté Free. Sans elles, le smartphone fonctionnera mais il passera plus fréquemment en 3G, avec des débits réduits.
: ce sont celles qui manquent le plus souvent sur les appareils chinois. Elles sont pourtant très utilisées par les les opérateurs, excepté Free. Sans elles, le smartphone fonctionnera mais il passera plus fréquemment en 3G, avec des débits réduits. 1800 MHz (ou B3) : tous les opérateurs les utilisent et elles sont généralement gérées par les terminaux.
: tous les opérateurs les utilisent et elles sont généralement gérées par les terminaux. 2600 MHz (ou B7) : également utilisées par tous les opérateurs.
Sur les sites, les fréquences sont souvent symbolisées par leurs références internationales (B3, B7, B20, B28). Celles qui manquent le plus souvent sont les bandes de 800 MHz (B20). Depuis quelques mois, certains fabricants chinois – comme Xiaomi – commercialisent des produit compatibles avec toutes nos fréquences. Ils sont généralement estampillés «Global Version» – à ne pas confondre avec «International Version» qui concerne les appareils compatibles avec d’autres fréquences que celles utilisées en Chine, mais pas forcément toutes les nôtres. Dans tous les cas, nous ne pouvons que vous recommander d’aller vérifier la liste complète des fréquences compatibles.
Notre avertissement vaut aussi pour des appareils distribués en France, parfois à très grande échelle. Le meilleur exemple est le Meizu Pro 6 Plus, vendu chez Auchan, Cdiscount, ou à la Fnac. Lors de notre test, nous avons voulu vérifier qu’il était compatible avec nos fréquences 800 MHz, ce qui n’est pas le cas. Bien qu’elles s’adressent aussi à une très large clientèle, ces grandes enseignes n’ont pas jugé pertinent d’afficher le moindre avertissement concernant un appareil qui n’est qu’en partie fonctionnel sur notre territoire.
Le logiciel
Le fonctionnement d’un smartphone ne repose pas que sur la bonne gestions des fréquences 4G. La partie logicielle est également essentielle: il serait dommage de recevoir un smartphone entièrement en chinois. Avant chaque achat, il est impératif d’aller faire un tour dans la partie descriptive, qui doit préciser la liste des langues supportées.
Une fois passée la barrière de la langue, encore faut-il pouvoir profiter pleinement d’Android… et du Google Play Store. Là encore, de nombreux smartphones importés n’intègrent pas l’application nativement. Il faut alors se procurer soi-même l’APK pour profiter des millions d’applications disponibles.
Enfin, n’hésitez pas à vérifier le respect des normes européennes. L’un des critères essentiels est le débit d’absorption spécifique (DAS), qui mesure l’émission maximale de radiofréquences d’un smartphone. Celui-ci doit être inférieur à 2. Par ailleurs, l’importateur a la charge de faire certifier son appareil pour le rendre conforme aux normes CE. Le choix d’un site de confiance est donc essentiel pour valider ces critères, parfois difficilement vérifiables avant l’achat.
Signalons que dans un grand élan de créativité, de nombreux fabricants chinois se sont accordés pour apposer un logo CE symbolisant… China Export. Une appellation non-officielle qui n’a pour but que d’imiter le vrai logo CE (visuellement très proche) afin de tromper le consommateur. Sans (vraie) certification CE, rien n’empêche les autorités de détruire la marchandise.
3. Combien je paie?
Si vous êtes intéressés par les appareils venus de Chine, c’est que beaucoup d’entre eux promettent des performances aussi bonnes que celles de nos modèles haut de gamme, pour un tarif largement inférieur. Le prix est donc un critère essentiel. Chaque site a ses méthodes pour faire baisser l’addition, par exemple à coup de promos permanentes. Comme c’est le cas pour n’importe quel produit, la comparaison des prix est toujours très utile.
Mais à la différence des distributeurs français, les importateurs n’incluent pas forcément tous les frais dans les prix affichés. C’est notamment le cas des droits de douane et de la TVA, dont ils n’ont pas la charge. Dans l’immense majorité des cas, c’est au client final de régler ces frais supplémentaires, au moment de la livraison. En France, les smartphones et tablettes sont exonérés de droits de douane. En revanche, ils restent soumis à un taux de TVA de 20%. Si vous achetez un appareil à 300 euros, vous aurez donc 60 euros à débourser à la livraison. Si vous ne le faites pas, le produit repartira et rien n’obligera le vendeur à vous le rembourser.
La plupart des transporteurs internationaux – UPS, FedEx, etc. – déclarent systématiquement leur marchandise. Ce n’est pas le cas des opérateurs postaux nationaux comme China Post. A condition d’accepter des délais supplémentaires – jusqu’à plusieurs semaines, certains pourraient êtres tentés de miser sur eux. Malgré tout, les marchandises doivent théoriquement être déclarées et chaque commande est susceptible d’être contrôlée et soumise à la TVA.
Différents selon les importateurs, les tarifs incluent également une garantie. Mais encore faut-il faire parvenir le produit défectueux au service après-vente. Traiter avec des contreparties chinoises peut s’avérer très coûteux en frais de transport. Certains vendeurs ont fait le choix de travailler depuis la France pour l’envoi des produits comme pour le SAV. Sur le site Phonedroid (même propriétaire que Chinadroid), les appareils proviennent d’un stock localisé en France. Ils sont livrés avec une version d’Android adaptée au marché français. En échange d’un tarif un peu plus élevé – qui inclut la TVA, le site offre une garantie 2 ans, depuis l’Hexagone. Nulle doute que de nombreux concurrents devraient arriver sur le marché.
Pourquoi avez-vous peur d'acheter un smartphone chinois ?
Analyser des chiffres est loin d'être aussi simple que l'on pourrait le penser. Les smartphones chinois illustrent assez bien ce problème : ils sont moins chers que leurs concurrents, ont des fiches techniques généralement intéressantes mais pourtant ils sont loin d'être en tête des ventes. Pourquoi ? Il suffit de regarder sur Internet : les gens semblent vouloir éviter d'en acheter. Regardons ensemble pour quelles raisons.
Bien qu'ils présentent plusieurs avantages, les smartphones chinois n'arrivent pas à vraiment gagner le coeur des utilisateurs. Nous allons nous intéresser ci-dessous aux différentes tares que l'on associe à ces appareils et, dans la mesure du possible, tenterons de distinguer le vrai du faux.
Xiaomi fait partie des marques chinoises les plus populaires. © NextPit
La fiabilité des revendeurs
Mettons les choses au clair dès le début : les marques chinoises ne se résument pas à Lenovo, Honor/Huawei, OnePlus, Xiaomi et Meizu. Il y en a bien davantage, et la plupart sont assez (voire totalement) méconnues en Europe/France. Les geeks comme nous ont tendance à suivre l'actualité high-tech et à creuser le sujet sur Internet, mais le commun des utilisateurs, lui, n'a aucune idée sur le sujet et achète généralement les smartphones qui lui sont proposés en boutique.
Certaines marques commercialisent elles-même leur smartphone via leur plateforme d'achat (par exemple Huawei/Honor avec VMall), d'autres ne commercialisent pas officiellement leur produit en France et doivent passer par des revendeurs.Rien de bien anormal pour le moment.
Certains revendeurs sont plus professionnels que d'autres
Le problème, c'est que certains revendeurs sont plus professionnels que d'autres : certains n'envoient pas le produit, d'autres le surtaxent énormément, d'autres encore envoient un appareil défectueux, etc. Internet étant ce qu'il est, les mauvaises expériences sont vite relayées et une fois dans l'esprit des gens, il est difficile de les déloger. Il est vrai que certains fournisseurs ne sont pas fiables, mais il faut quand-même préciser que d'autres sont dignes de confiance. Je pense notamment à Xiaomi-France pour Xiaomi, ou à Phonedroid pour un choix plus large. GearBest a une réputation un peu plus mitigée mais je connais plusieurs personnes qui en sont très satisfaites.
Pour résumer, il faut garder à l'esprit qu'il y a des mauvais fournisseurs mais il y en a aussi des bons. Ma collègue Rosa a eu une très mauvaise expérience en commandant chez un revendeur, cela ne veut pas dire que vous aurez la même si vous vous adressez à un revendeur plus sérieux.
La qualité parfois discutable
Il s'agit ici de l'aspect matériel du téléphone, l'aspect logiciel sera abordé plus bas. Ce point est très intéressant. Dans notre société où tout s'achète et où le concept de qualité est, pour beaucoup de gens, obligatoirement proportionnel au prix, il semble inconcevable d'avoir de la qualité à un moindre coût. Ici encore, il ne faut pas généraliser : certains appareils sont de la camelote, d'autres non.
Il est évident qu'un flagship concurrent, bien plus cher (tel que le Galaxy S8 de Samsung, pour ne citer que le plus connu), peut être considéré de meilleure qualité. Il dispose d'un meilleur matériel et/ou de meilleurs composants et/ou de plus de fonctions (utiles pour certains, inutiles pour d'autres). De plus, certains smartphones chinois ne sont pas compatibles avec les fréquences 3G/4G françaises, d'autres présentent certaines limites avec les GPS...
Les smartphones chinois proposent donc moins, mais à moindre prix. La finition est peut-être moins travaillée, mais (en fonction des modèles) elle est loin d'être hideuse non plus. Au niveau des composants, chacun a sa propre expérience. J'ai moi-même eu un Honor 5X et, du jour au lendemain, mon lecteur d'empreintes digitales a cessé de fonctionner. Est-ce que cela veut dire que Honor ne fait pas de la qualité ? Non, cela pourrait tout aussi bien arriver avec une autre marque. Les flagships essayent d'atteindre (et j'insiste sur le concept d'essai car, selon moi, ils n'y arrivent pas) la perfection sur tous les plans. Les chinois sont moins ambitieux, ce n'est pas pour autant qu'ils sont tous mauvais.
Du jour au lendemain, le lecteur d'empreintes digitales de mon Honor 5X a rendu l'âme. © ANDROIDPIT
Le service après-vente parfois inefficace
Lorsque le produit ne fonctionne pas/n'est pas comme annoncé, l'utilisateur se tournera vers le service après-vente. S'il s'agit d'un revendeur peu fiable, il est possible qu'il refuse de vous aider (c'est peut-être même une part du contrat, lisez bien les règles du revendeur avant de les accepter). Heureusement, certains sont fiables et font leur possible pour vous venir en aide. Cependant, la mauvaise réputation du SAV chinois colle à la peau, et ce n'est pas ma collègue Rosa qui vous dira le contraire car il lui a fallu des semaines pour avoir des résultats concrets auprès du SAV.
D'après mon expérience, aucun service client n'est à la hauteur des espérances de ses utilisateurs. : nous y trouvons le meilleur comme le pire. Que ce soit Samsung, Huawei, LG ou n'importe quel fabricant, nous ne sommes jamais à l'abri de rencontrer des problèmes. Certains en seront très satisfaits, d'autres diront que c'est une horreur d'avoir à les contacter, un petit peu à l'image des opérateurs téléphoniques.
Aucun service client n'est à la hauteur des espérances de ses utilisateurs
Une version logicielle assez particulière
Ce point est assez intéressant. Nous pouvons lire très souvent sur Internet (parfois même dans nos commentaires) que les interfaces chinoises telles que EMUI, MIUI et Flyme OS sont mauvaises.
Je suis le premier à dire qu'il y a des bugs sur EMUI, et que cette interface n'est pas toujours très intuitive. Ceci dit, des bugs j'ai pu en voir sur bon nombre d'appareils et de marques. Je ne trouve pas que les smartphones chinois soient pires que les autres en termes de stabilité. C'est tout au moins ce que j'ai pu remarquer avec ma propre expérience.
Toutefois, je concède tout à fait qu'elles sont différentes, qu'elles nous emmènent aux antipodes d'Android Stock, qu'elles ressemblent beaucoup à iOS etc. Je n'aimerais pas avoir Flyme OS sur mon propre smartphone, mais cela ne veut pas dire que les Meizu sont de mauvais smartphones, ni que Flyme est inutilisable.
Les smartphones chinois sont disponibles à bon prix mais sous certaines conditions, chacun est libre de les accepter ou non. C'est comme tout : il vaut mieux être bien informé, et même en l'étant nous ne sommes pas à l'abri d'avoir un problème. Est-ce que vous achèteriez un smartphone chinois ?